lundi 20 août 2012

Recherches

Parlons un peu des recherches que l'on peut faire avec notamment notre meilleur ami Google.

Le sujet du jour est ce qu'on appelle les "Google Dorks". Pour faire simple, il s'agit d'outils intégrés au moteur de recherche qui permettent d'affiner  une expression.

Par exemple, si vous recherchez le mot "gouvernement", il est probable que l'un des premiers résultats propose la composition de celui-ci.
Imaginons que, pour une raison quelconque, vous ne voulez pas que Google ramène les résultats propres à la composition gouvernementale, il faudra lors ajouter le signe moins : "gouvernement -composition". Et hop !
En bref, Google comprend les symboles "+" et "-" pour forcer la recherche ou non sur un mot.

Autre exemple, la recherche d'expression littérale. Si vous voulez que les résultats soient des sites dont le texte contient une expression précise, il suffit de saisir la-dite expression entre guillemets. Par exemple, si vous recherche l'expression suivante : "Ces artifices sont souvent faciles à repérer dans les horoscopes", vous tomberez sur un article de ce blog. En enlevant les guillemets, les résultats de la recherche seront totalement différents !

On peut aussi spécifier le nom de domaine sur lequel s'effectuera la recherche, au moyen de l'expression : site:<extension de domaine>. Si on reprend l'expression littérale recherchée ci-dessus, on peu ajoute run filtre pour ne voir que les site en .fr. L'expression de recherche est donc la suivante :
"Ces artifices sont souvent faciles à repérer dans les horoscope" site:fr
 Surprise, le résultat n'est plus le même ! En effet, ce présent blog possède une extension en .com (on passe par blogspot.com ... malgré l'affiche du site en .fr !), donc le filtre .fr empêche de le sélectionner dans les résultats !

Pour finir, on peut aussi rechercher sur le type de fichier. Vous avez sûrement remarquer qu'il arrive que Google retourne parmi les résultats des fichiers Word, PDF, Excel ... L'extension (au sens système) de ces fichiers est, respectivement, .doc, .pdf et .xls. On peut spécifier à Google cette valeur par "filetype:<extension>.
Ainsi, si vous recherchez un document contenant la phrase "taille des rosiers", ceci au format PDF uniquement, il suffira de saisir comme expression de recherche :
"taille des rosiers" filetype:pdf

Au final, pourquoi tout ceci ? Tout simplement pour rappeler qu'un moteur de recherche indexé, tel que Google, se charge de parcourir tout votre site pour permettre à ses utilisateurs des recherches au plus près de leur demande. Et par indexation, il faut bien comprendre TOUT ce qui est accessible par le moteur sur votre site.
Je vous laisse tester par exemple cette expression de recherche :  
"strictement confidentiel" filetype:pdf site:fr

En bonus, voici un lien vers un moteur de recherche un peu particulier, Wolfram Alpha
Vuos pouvez lui poser une vraie question (en anglais). Contrairement à Google qui ramène des pages web, Wolfram Alpha tente de vous fournir la réponse directement.
A titre de comparaison, essayez la recherche suivante dans les deux moteurs, pour avoir le taux de précipations en France pendant le mois d'avril 2012 :
"precipitation april 2012 France"


Quand Google retourne une série de sites évoquant vaguement le sujet, Wolfram Alpha indique directement le tableau des précipitations.

vendredi 27 juillet 2012

Effet Barnum

Parlons d'un autre effet sociologique, méconnu : l'effet Barnum.
Ceci est le résultat d'une expérience menée en 1948 par le psychologue Bertram Forer (on parle parfois d'effet Forer justement).

Que nous disent les conclusions de ce brave homme ?
C'est simple : tout individu est susceptible d'accepter toute description de sa personne pourvu que la-dite description soit suffisamment vague. On parle alors de validation subjective ou de validation personnelle.

Vous remarquerez bien évidemment que l'effet Barnum est très largement utilisé dans la voyance, l'astrologie, les quizz de personnalités ...
Pour décrire l'expérience de Forer , lisez simplement le texte ci-dessous, issu de l'expérience de Forer :

Vous avez besoin d'être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n'avez pas encore utilisé à votre avantage. À l'extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l'intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu'il fallait. Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous vous flattez d'être un esprit indépendant ; et vous n'acceptez l'opinion d'autrui que dûment démontrée. Vous avez trouvé qu'il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moment vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu'à d'autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes.


Vous vous reconnaissez ? Sur une échelle de 1 à 5, vous mettez combien pour cette description vous concernant ? Si c'est plus de 3, et bien c'est gagné ! Une description vague, sans aucune connaissance de la personne concernée, amène cette dernière à être partiellement d'accord, voir totalement pour certains.
Dans son expérience, Forer a proposé ce texte à ces étudiants pour un résultat éloquent : 4.26 / 5 de moyenne !

Ces artifices sont souvent faciles à repérer dans les horoscopes, par exemple ...
Pour finir, il est conseillé de se méfier de toutes les pseudos-sciences en général, dont le but est non seulement de vous convaincre de leur véracité, mais surtout de se faire rémunérer sur votre crédulité !
Amis de la zététique, continuons le combat !

jeudi 19 juillet 2012

Gnothi seauton



Aujourd'hui, parlons d'une chose méconnue mais qui existe réellement.
 
Descartes disait : "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont."

 Ce qui signifie simplement que tout le monde, du moins d'après notre bon René, juge avoir assez d'intelligence, puisque l'on en juge justement avec notre intelligence
C'est effectivement la réalité, et cela a même été prouvé scientifiquement. Cela s'appelle l'effet Dunning-Kruger, du nom de deux chercheurs qui ont mené une expérience en 1999.

Je vais la résumer simplement. On prend des personnes au hasard et on leur soumet un questionnaire : raisonnement logiques, connaissances variées .... Ensuite, il faut demander combien de bonnes réponses ils estiment avoir fait. Une même tendance surgit alors : les plus mauvais sur-évaluent leur score tandis que les meilleurs le sous-évaluent. Cela même si on propose de payer le fait d'avoir bien évaluer son score ; avec toute la bonne volonté du monde, les sujets n'y arrivent pas.

La conclusion est donc la suivante :
L’effet Dunning-Kruger décrit un phénomène selon lequel les moins compétents dans un domaine surestiment leur compétence alors que les plus compétents auraient tendance à sous-estimer leur niveau de compétence.
En résumé, il est très difficile, voir impossible d'estimer ses propres capacités intellectuelles. Au final, Descartes avait raison en partie : on pense toujours être suffisamment intelligent.Mais si on l'est vraiment, on en a pas réellement conscience parce que l'on va la sous-estimer.
Comme il est écrit sur le temple d'Apollon à Delphes, lieu où la Pythie rendait l'Oracle : "Connais-toi toi même !" (en grec, Gnothi seauton).


Pour voir le rapport Dunning-Kruger, c'est ici.



mercredi 20 juin 2012

Vienne

Ayé, je suis revenu de mes quelques jours passés dans la capitale autrichienne.

Tout d'abord, les points négatifs, je finirai par le meilleur :)
Bon ... je cherche ... heu ... ah oui, la pluie a fait irruption toute une journée ! Du coup, c'était musée à volonté, un peu pour se mettre à l'abri et beaucoup parce que c'était super intéressant.
Zut, je suis déjà dans les bons points. Bon, pas beaucoup de remarques à faire sur ce qui m'a déplu, ou au moins pas franchement passionné.

Le côté positif regorge de bonnes nouvelles, dont voici une brève liste :
  • les musées sont très bien garnis, avec pratiquement toujours un audio-guide (en français et gratuit) disponible
  • que c'est propre ! Métro nickel, rues dégagés (pas de truc de chien, pas de papiers qui volent ...)
  • les palais sont superbes, notamment Schönbrunn et son zoo (jamais vu un zoo aussi bien rempli et bien organisé, à faire absolument)
  • il y a des jardins magnifiques, emplis de roses et autres fleurs aux parfums délicats, c'est réellement plaisant en pleine ville
  • hummmmm, les pâtisseries, entre le sachertorte (gâteau au chocolat) et l'apfelstrudel (roulé aux pommes). On a plus faim pendant des heures après avoir mangé ça !

Bref, un très beau séjour, une destination que je recommande pour 4 à 5 jours si on veut vraiment voir un maximum de cette ville. A noter : il faut quand même aimer flâner des les musées.

Ah si, un point négatif (pour les français) : les noms des rues sont assez compliqués à déchiffrer, mais la plupart des autrichiens en charge du tourisme (musée, boutiques, restaurants) parlent à peu près bien anglais (comme nous, quoi).

jeudi 31 mai 2012

Prometheus

Hier soir, séance de cinéma : Prometheus.

Pour la petite histoire, ce film est la "séquelle" ( = ce qui se passe avant ...) de la saga Alien. On attendait donc des réponses voir des clins d’œil au titre original.
Bon, ça commençait pas mal, la présentation su titre du film se fait à l'ancienne, avec l'apparition des lettres au fur et à mesure.
On cherchait le rappel avec Alien, ca y est. On n'en verra plus avant 2 heures de film.

Le scénario beaucoup trop décousu. J'ai l'impression que l'ami Ridley Scott a pensé sa réalisation comme un DVD ; on y voit clairement les chapitres et le séquençage des plans.
"Là on découvre un truc, ici on arrive à en endroit mystérieux, on enchaîne sur une tempête de sable ...". Bref, le spectateur est porté d'une scène à une autre de manière plus ou moins bien construite.

Et ne parlons pas des incohérences. Sans révéler l'intrigue (vu que c'est quand même le cœur du film), l'équipage découvre bien évidemment une forme de vie sur la planète désolée.
Imaginez : vous êtes sur une planète inconnue et vous comprenez très clairement que l'endroit est dangereux. Vous rencontre alors une "bestiole". Si la réaction normale serait a minima une grande méfiance et une prudence exagérée, ce n'est pas le cas de notre personnage : "Tiens, génial,  un truc qui bougent. Si je m'en approchais un peu pour la chatouiller ?". Incroyable ...

Les acteurs sont plutôt pal mal, Noomi Rapace et Charlize Theron font le boulot. Mention spéciale je trouve à Michael Fassbender dans son rôle d'androïde à la recherche de son humanité.

Au final, c'est presque un remake de l'Alien d'origine : une femme qui va se révéler combattante, un androïde qui aide (ou pas) l'héroïne, une tripotée de second rôle qu'on oublie 5 minutes après les avoir vus ...

 Dommage, je m'attendais à mieux.



vendredi 25 mai 2012

Siri

Siri est le service vocal d'Apple, livré avec les iPhone 4S.
Son utilisation est relativement aisée :
  1. l'utilisateur dicte un ordre ("appeler Bob", "lancer chronomètre 30 minutes" ...) 
  2. Siri interprète la commande vocale
  3. Le téléphone exécute la commande
Il existe cependant quelques bémols à cette utilisation. En effet, Siri ne comprendra que des ordres relativement simples (et avec des paroles bien articulées). De plus, certaines questions entraînent des réponses bizarres, loufoques ou même carrément grotesques.
Un exemple de conversation  :
Utilisateur : Appelle-moi une ambulance !
Siri : D'accord. A partir de maintenant, je vous appellerai "une ambulance".
Quelques sites regroupent les réponses intéressantes de ce point de vue : http://www.siri-et-moi.fr/, Tom's guide par exemple.

Cependant, on voit dans une publicité un utilisateur de Siri demander simplement "où est mon frère ?", ou encore "appeler Maman". Woaw, impressionnant ! Comment le téléphone fait-il pour interpréter cette commande qui relève carrément de l'interprétation d'une relation humaine ?
 Il faut donc se pencher plus "techniquement" dans le fonctionnement de Siri ... Voici ce qui se passe réellement :
  1. L'utilisateur dicte un ordre
  2. Le message est enregistré (comme la fonction dictaphone)
  3. Le message vocal est compressé au moyen du codec Speex 
  4. Envoi du résultat aux serveurs d'Apple (en https, donc crypté)
  5. Réception du message et vérification que l'émetteur est bien un iPhone (4S ou plus dans l'avenir)
  6. Le serveur analyse la requête, essaie de l'interpréter et renvoie les commandes au téléphone émetteur, y compris le message "je n'ai pas compris" le cas échéant
De ce cheminement, on peut conclure deux choses.
D'une part, le fonctionnement de Siri n'est pas intégré au téléphone et dépend de la bonne marche des serveurs Apple. Si ces derniers tombent en panne (maintenance, problème de sécurité, panne ...), Siri n'est plus disponible. Une connexion web est donc nécessaire.
D'autre part, Apple vérifie que le demandeur de la requête est bien un iPhone. Cela signifie, du moins tant que personne n'a trouvé de faille, que seuls les utilisateurs d'Apple ont accès au service et donc que le nombre d’utilisateurs distincts est connu (gestion des ressources, performance ...).

Cela n'explique pas comment le serveur peut interpréter une demande au sujet d'une relation au départ inconnue du système ("mon frère", maman" ...). Voici l'explication ...
Autre point essentiel à savoir sur Siri : son contrat d'utilisation (image issue d'un article disponible ici )


Le système parcourt l'ensemble des données de votre téléphone et l'envoie vers les serveurs d'Apple. Je ne vais pas affirmer que c'est bien ou mal, mais j'estime qu'il en faut en avoir conscience.

NB : à ceux qui évidemment vont penser "c'est Apple, pas de vie privée avec eux !", je leur rappelle que Google et Microsoft font la même chose avec vos données.

Au final, cette situation pourrait arriver :)



jeudi 24 mai 2012

Les informaticiens

J'entends parfois des gens dire :
  • "Je voudrais devenir informaticien" (les jeunes)
  • "Il est informaticien, il doit savoir faire ça" (les moins jeunes, en parlant du téléviseur ...)
Pour les seconds, il faut bien comprendre que, bien que l'informaticien lambda (je reviendrai sur ce terme ensuite) travaille sur ou avec des outils techniques, cela ne veut pas dire qu'il comprenne l'ensemble des tenants et aboutissants de l'ensemble des technologies.
Il ne vous viendrait pas à l'idée de demander à votre plombier de réparer une gouttière, pourtant c'est toujours une question de tuyaux et d'écoulement d'eau ...
Donc, non, nous ne savons pas réparer les téléviseurs, micro-ondes, téléphones portables ... bref, tout ce qui contient un peu de technologie sous le prétexte que notre travail exige un peu de technicité.

Pour les premiers, cela peut être comparé un peu au paragraphe précédent. Est-ce qu'un dentiste peut vous soigner votre bras cassé ? Peut-être, mais même si c'est un professionnel de la santé, il travaille dans un autre secteur.
Donc, pour votre information, voici une liste (non exhaustive) des métiers de l'informatique :
  • directeur de projet
  • chef de projet
  • analyste
  • développeur (programmeur) : java, cobol, php, .net, c++ ...
  • administrateur système : windows, linux, unix ...
  • architecte réseau
  • administrateur de base de données :oracle, mysql, postgre ...
  • technicien help-desk (assistance)
  • infographiste
En résumé, il y a tellement de métiers différents, qu'il est impossible de maîtriser (déjà d'en connaître une toute petite partie !) l'ensemble de ces facettes du métier. Un informaticien, c'est quelqu'un qui exerce une activité dans l'une (ou quelques-unes, certaines se recoupent) des activités de cette liste.
C'est déjà pas mal de se diriger dans une voie, mais il faut aussi savoir un peu plus précisément ce que cela recouvre.
Notes cependant, qu'il arrive parfois de devoir (par nécessité ou envie) de changer de branche. On reste "informaticien", mais on fait alors autre chose ; ce n'est certes pas un métier monotone.

Pour terminer, merci par avance de ne plus affirmer que "c'est la machine qui a fait l'erreur". C'est faux et archi-faux ! A moins d'une défaillance matérielle (ça arrive), votre ordinateur ne fait que ce qu'on lui demande. Oubliez qu'il est intelligent, c'est tout aussi faux. Il est juste rapide. Lisez ce blog, c'est très bien expliqué.

Et pour fini, une petite BD  (cliquer dessus pour l'agrandir):

mardi 22 mai 2012

Diablo III

Enfin, après 12 ans d'attente, Diablo troisième du nom est arrivé.
C'est beau, c'est riche de contenu (aaaaah, les donjons aléatoires !), c'est addictif ... bref, c'est un très bon jeu.
Cependant, il y a trois choses qui me chagrinent :
  1. Je ne peux essayer le jeu avec un niveau de difficulté supérieur que si je l'ai déjà fini avec le niveau actuel. Et encore, pour le seul personnage qui l'a débloqué. Donc si je veux augmenter la difficulté pour les 5 classes, je dois le finir au moins une fois avec chacune d'elle, puis recommencer encore et encore pour chaque niveau à jouer.
  2. Par défaut je me suis retrouvé sur les serveurs américains. Certes, je n'ai pas vérifié avant de commencer à jouer, mais mon compte battlenet est sur la zone européenne. Du coup, quelques-unes de mes connaissances (pas toutes puisque je ne suis pas le seul à avoir eu le problème) ne peuvent pas jouer avec moi (et réciproquement). Et le transfert de personnages d'un serveur à l'autre n'est pas encore prévu !
  3. Le système de vente aux enchère en argent réel ... moyen. Et Blizzard y prélève une commission.Je ne vais certes pas y prendre part (j'ai déjà du mal avec l'or virtuel !), mais certains vont y perdre beaucoup de temps et peut-être d'argent pour acquérir UN OBJET VIRTUEL !
Bon, c'est quand même un très bon jeu (je l'ai déjà dit, non ?)

Ceci étant, un peu de culture. Les joueurs avisés retiendront que le nom des démons de Diablo 3 sont pour la plupart (peut-être tous) du christianisme (USA oblige ?). Voici donc un lien vers une liste de démons et par extension (!) peut-être des boss existants et à venir.

lundi 14 mai 2012

Conquête spatiale

Quand on parle de "conquête spatiale", la plupart des gens pensent tout de suite au coût engendré et à l'intérêt de la chose.
Au passage, je trouve le terme maladroit : on ne conquiert rien du tout, la définition du verbe est relative à l'usage de la force pour prendre quelque chose à quelqu'un ou à la domination et à la maîtrise (on en est loin).

Bref, ce qui se rapporte à l'exploration spatiale a en général mauvaise presse parce que les contribuables n'en voient pas la finalité. Parlons donc du retour sur investissements : près de 1500 inventions ou découvertes en sont les fruits, dont celles-ci (liste non exhaustive) :
  • le four à micro-ondes
  • la couverture de survie
  • l'airbag
  • l'imagerie médicale
  • les couches-culottes
  • le Téflon
  • ...
Je passe bien sûr sur tout ce qui est relatif aux satellites : téléphonie mobile, télévision, GPS, météo ...

Au final, la recherche dans le domaine spatial rencontre une multitude de questions et de problèmes auxquels il faut trouver des réponses et des solutions. Ces dernières vont être, bien souvent, adaptées et mise en œuvre dans le quotidien de ces mêmes contribuables qui ne "comprennent pas" pourquoi il faut dépenser des milliards dans l'exploration spatiale.

Pour finir, n'oublions pas que c'est maintenant que tout se joue. Il ne faudrait pas se réveiller dans 500 ans avec une planète aux trois-quarts non vivable (pollution, surpopulation, épuisement des ressources ...) et sans solution d'expansion ; il sera alors bien trop tard.

vendredi 11 mai 2012

Parité

Le prochain gouvernement respectera la parité, d'après les déclarations de M. Hollande.

Effectivement, la loi l'impose dans certaines situations électorales ; même si les ministres ne sont pas élu(e)s mais nommé(e)s, il peut paraître normal de respecter ce même principe.

Mais revenons sur cette idée de " parité " : la définition la plus simple, dans le cadre homme-femme, serait de dire qu'il faut autant de personnes de chaque sexe.
Les femmes peuvent s'en réjouir car elles ont accès à des fonctions ou des postes qui leur était auparavant difficile d'accès (le fameux plafond de verre). D'autres pourraient dire que des femmes atteignent ces postes non pas pour leurs compétences mais pour le respect seulement de la parité. Est-ce un gain au final ?

Par contre, ce qui me gêne profondément, c'est l’impact sur les salariés de sexe masculin. Imaginons que 4 personnes se présentent à l'obtention d'un emploi ou d'une promotion ; 3 hommes et 1 femme. Imaginons encore que seuls deux d'entre eux doivent être pris.
Je pense que, dans la grande majorité des cas, le choix se portera sur la femme et l'un des trois hommes, à cause de (certains diront " grâce à ") la parité.
Il me semble que, au lieu de rétablir une injustice dans le monde du travail, cela en crée une autre. Plutôt que d'avoir recours à ce que l'on appelle plus généralement la " discrimination positive " (notez tout de même le premier mot ! ), il aurait peut-être fallu éduquer et sensibiliser les recruteurs et autres DRH.
Un vœu pieux peut-être, mais qui a le mérite de ne pas soigner la maladie en déplaçant le problème ...

Un exemple ? (source ici)
Arrêt Marschall prononcé le 11 novembre 1997 par la Cour de Justice des Communautés Européennes.
Dans cette affaire qui se déroulait en Allemagne, un homme candidat à un poste de responsabilité avait été évincé au profit d'une femme sur la base d'une disposition législative particulière au terme de laquelle "si dans le secteur de l'autorité compétente de la promotion, les femmes sont en nombre inférieur aux hommes au niveau de poste concerné de la carrière, les femmes sont à promouvoir par priorité à égalité d'aptitude, de compétence et de prestation professionnelle…" La CJCE a posé pour principe que la directive européenne ne s'oppose pas à une règle nationale qui oblige dans de telles conditions à promouvoir prioritairement les candidats féminins dans les secteurs d'activité où les femmes sont moins nombreuses que les hommes au niveau de postes considérés.


C'est pour quoi je le répète : pourquoi lutter contre une discrimination et en imposer une autre ? Essayons plutôt de lutter efficacement contre le poids du passé, accroché fermement à notre modèle de société.




mercredi 9 mai 2012

Vote électronique

L’élection présidentielle est terminée, bientôt ce seront les législatives ...

Je ne vais pas commenter le résultat, ce n'est pas le propos.
Par contre, je m'étonne qu’aucun journaliste (du moins à ma connaissance) n'ait évoqué un problème grave : l'utilisation de "machines à voter".
Je vous conseille de lire cet article de Numérama, qui personnellement m'a fait bondir de ma chaise ! 1 à 2 millions d'électeurs sont concernés ; une liste basée sur une enquête participative est disponible ici.

En résumé, ce que je comprends :
  1. Mon vote est stocké dans un ordinateur, avec les évidentes failles de sécurité induites.
  2. Il n'y a pas de dépouillement "humain", la machine donne son résultat (rapidement, certes), mais invérifiable car dépendant du système. S'il y a un bug ...
  3. Comment être sûr que le fabricant et le pouvoir sont en position de réelle indépendance l'un de l'autre ?
 Il y a bien d'autres points auxquels je ne pense pas sur le moment, mais c'est déjà beaucoup. Imaginez alors le vote par Internet !

Notre système n'est pas 100% fiable aujourd'hui, on le sait. On peut par exemple mettre des bulletins dans les chaussettes. Ceci étant, je pense qu'une fraude massive est pratiquement impossible à mettre en œuvre : trop de gens, trop de lieux, trop de facteurs contrariants ...
Mais les résultats sont contradictoires (chaque candidat peut avoir un représentant dans les bureaux de vote), ils sont vérifiés, tous les citoyens peuvent assister au décompte et voir la démocratie en exercice.
Pourquoi vouloir changer une méthode transparente vers un système opaque ?

Mesdames et messieurs les décideurs, il faudrait peut-être tendre l'oreille aux informaticiens qui vous expliquent que ces machines à voter présentent des risques mettent en danger le vote démocratique.

Edit : voir le blog de Zythom ici pour plus d'informations sur le vote "manuel".
Edit : de pire en pire : vote par Internet : ne pas utiliser un ordinateur à jour ...

lundi 7 mai 2012

Préparation et correction de copies

Je participe en ce moment à des corrections, outre mon activité normale de chef de projet informatique.
Ces corrections ne sont pas des copies de concours (j'en ai corrigé aussi à une époque), mais ce sont des devoirs issues d'une préparation à un examen visant à obtenir une qualification informatique.

La différence est énorme : dans le cas d'une copie de concours, le correcteur doit juger si oui on non le candidat est apte à exercer certaines fonctions, au vu de sa réponse à un sujet donné. Simple et efficace.
Dans le cas d'une préparation, le but du correcteur est non seulement de juger de la qualité de la copie présentée, mais surtout de mettre en exergue les défauts (et accessoirement les qualités) qu'il remarque.
Il est nécessaire de corriger la copie dans cet unique objectif : faire progresser le candidat (je mets au masculin par confort, n'y voyez pas de sexisme !) en mettant le doigt là où ça fait mal, de façon aussi pédagogique que possible.
Comme le disait Churchill : "Le succès est la capacité à aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme".

Bref, voici ma méthode, qui en vaut bien une autre:
  1. Lire la copie au moins deux fois dans son ensemble.
  2. Commenter l'introduction et la conclusion (car elles sont obligatoires !). Essayez de voir le plan s'il n'est pas annoncé (aïe)
  3. Commenter les paragraphes jugés trop vagues, inexacts ou mal rédigés dans un rapport de correction. Au besoin, inscrire un numéro dans la marge et le reporter dans le rapport.
  4. Souligner chaque faute d'orthographe et l’annoter.
  5. Écrire un commentaire global sur la copie en mettant en avant les points où il faut progresser (relisez ça, attention à ceci, évitez cela ...)
Avec ceci, j'espère surtout que le candidat y verra ses marges de progression avant la note qui lui est attribuée. Une préparation à un examen ou à un concours se juge uniquement à cette progression. Et si le candidat est bon dès le départ, il ne doit pas régresser (c'est aussi à mon sens une forme de progression).

Sur ce, j'ai d'autres copies :)

vendredi 4 mai 2012

Démarrage

Et voilà, c'est le grand jour !
J'avais déjà  tenté de créer un blog l'année dernière, mais par manque de temps (et un peu de paresse aussi !), je l'ai lâchement abandonné ...
Celui-ci ne devrait pas connaître le même sort, du moins je l'espère : plus de motivations, plus de choses à dire, plus d'idées ...

Bref, bienvenue !